et hop les enfants, voili voilou
Source Ouest-France:Battu vendredi à Concarneau (1-0), le Stade lavallois a subi sa 8e défaite de la saison. En finissant mal le match, et avec sur le banc Pascal Braud, un coach dont l’intérim devrait être limité dans le temps. François Ciccolini devrait avoir un successeur cette semaine. À lui d’entretenir le maigre espoir de montée qui subsiste.
Laval, au cœur de la crise
En s’inclinant vendredi à Concarneau, Laval a vu un peu plus s’éloigner les premiers, et ses rêves d’accession. Au-delà du résultat, la façon dont a coulé l’équipe dans la dernière demi-heure, après la sortie d’Obbadi, va rendre un peu plus d’actualité la question du coach. Et de qui doit le choisir…
Continuer avec Braud ou non ?
Le divorce avec François Ciccolini devrait être acté dans les heures ou les jours à venir. C’était le sens du communiqué lu par Jean Costa, le directeur sportif, vendredi dernier. L’intérim de Pascal Braud, lui, ne devrait pas s’étendre dans la durée. L’ancien défenseur tango avait convaincu d’août à l’automne, connaît la maison, mais c’est bien un nouvel entraîneur, le 4e en deux saisons, qui devrait arriver. La question de son maintien aurait pu se poser avec plus d’insistance en cas de résultat positif à Concarneau.Mais il n’y a pas eu de bon résultat, et si Laval s’est montré plutôt intéressant durant le 1er acte, avec le 3-5-2 redessiné par Braud, la dernière demi-heure fut inquiétante. Menés 1-0, les Mayennais n’ont jamais semblé en mesure de revenir, de remonter « ce grain de sable », dont Braud regrettait l’existence à l’extérieur. Laval a manqué de caractère, de foi, d’idées. Le coaching et la sortie d’Obbadi (lire par ailleurs) ont pesé. « Elle nous a fait du bien, a avoué un Concarnois. C’est lui qui faisait tout le jeu. »Pascal Braud, faute du diplôme requis, ne peut en outre être le coach n°1 du Stade lavallois la saison prochaine. Laval pouvait soit continuer avec lui, croire en un rebond et s’acquitter des amendes liées à l’absence de coach diplômé. Soit chercher un nouvel entraîneur pour finir ce championnat, se dire que tout n’est pas fini, et préparer la prochaine. Quelques noms intéressants sont sur le marché, comme celui d’Olivier Guégan, l’ex coach de Grenoble, Hervé Della Maggiore, passé par Bourg.
Qui comme décideur ?
Une autre question va devoir se poser. Jean Costa doit-il encore être le décisionnaire quant à l’identité du nouveau coach ? Les choix du directeur sportif mayennais (Nobilo, Pires, Ciccolini) n’ont pas été les bons depuis l’été 2017, date de son arrivée.
Au-delà, la gestion des périodes de crise, notamment celle avec Ciccolini en août, n’a pas été, disons, exceptionnelle. Pas plus que le bilan des Mercato. Jean Costa avait brillé dans ce domaine dans le recrutement des jeunes. C’est plus compliqué chez les pros à Laval, comme cela l’avait été pour lui à Brest. Impossible pour le président Philippe Jan de ne pas faire l’examen de cette question, qui l’implique aussi.Globalement, le bilan lavallois n’a jamais été aussi peu probant ces dernières années qu’avec un directeur sportif, ou général, entre le président et l’entraîneur. Les années Duraincie avaient donné le ton.
Obbadi, la crise sur le gâteau
62e minute. Pascal Braud procède à son premier changement. Gaël Danic est prêt à rentrer, le panneau d’affichage indique le n°21, celui de Mounir Obbadi. Grands yeux écarquillés du Marocain, instants d’hésitation. Puis il sort, secouant la tête, passant un mètre au large de son coach, défilant devant le banc de touche sans taper dans aucune main, et filer directement au vestiaire.Après match, Obbadi n’avait toujours pas compris cette décision. Les Concarnois non plus, mais s’en sont félicités. Pascal Braud n’avait pas, lui, goûté la réaction de son joueur. « Il n’y a rien de particulier. Ou il faut lui demander. »Obbadi avait été à l’origine de presque toutes les actions dangereuses des Mayennais en 1re période, par sa qualité de passe. Il avait moins bien commencé le 2e acte, en cherchant à être trop décisif, trop gourmand sans doute. Il aurait sans doute suffi de lui demander d’être plus patient. Il est sorti. Danic est mal entré dans son match, et Laval n’a plus pesé sur le jeu.
La montée, un rêve encore accessible ?
Jean-Christophe Bouet, le gardien lavallois, a commis un petit lapsus, vendredi, à l’heure d’analyser les espoirs mayennais de monter. « On avait encore, a-t-il dit, avant de corriger : On a la possibilité de revenir. La saison n’est pas encore terminée, il reste 13 matches, il peut se passer beaucoup de choses. »Il le faudra. Car sur la dynamique actuelle, Laval vivra une 3e saison de rang en National, le statut pro en moins. Le retard sur le leader, Le Mans, est de 9 points. Sur Rodez, 2e équipe à monter, de huit points, et les Ruthénois ont un match en retard. Il y a six longueurs d’écart avec Chambly, 3e et barragiste, qui compte un match de moins, là aussi. Comme Quevilly-Rouen et Boulogne, qui pourraient passer Laval…
Un nouvel entraîneur devrait arriver, pour conduire la fin de saison, et voir plus loin. Laval devra espérer cette fois ne pas se tromper.