par Kéru91 » Jeu 07 Fév 19, 12:28
Source Ouest-France:
Le départ de François Ciccolini, six jours après son dérapage, devrait être officialisé ce jeudi 7 février 2019. Pascal Braud, jusqu'alors son adjoint, sera le septième entraîneur des Tango en deux ans et demi.
Zanko. Simone. Goudet. Nobilo. Pires. Ciccolini. Braud. Qui dit mieux ? Entre le 5 novembre 2016 et le 5 février 2019, en 27 mois, Laval aura donc compté sept coaches… Un tous les quatre mois, en moyenne.
Il y a, dans cet hallucinant décompte, des nuances à apporter. D’abord, les cas de Zanko et Simone ont été réglés sous une autre présidence, celle de Christian Duraincie. C’est lui aussi qui avait intronisé Thierry Goudet, avant que Bruno Lucas ne rappelle Philippe Jan aux commandes, à l’été 2017. L’Ernéen s’était même vu proposer un contrat à la veille de l’éviction de Duraincie. Qu’il avait eu l’honnêteté de refuser. Il n’avait, ensuite, pas été reconduit par Jean Costa, de retour à la tête du recrutement mayennais.
Aucun entraîneur n'a été viré pour manque de résultat
Depuis l’été 2017, Laval et son directeur sportif se sont donc fourvoyés dans les grandes largeurs pour choisir celui qui tiendrait les rênes de l’équipe. Car si le club a consommé quatre coaches depuis juin 2017, et l’arrivée de Jean-Marc Nobilo, le Stade présente une incroyable particularité : aucun entraîneur n’a été viré pour manque de résultat !
Jean-Marc Nobilo ? Laval l’avait recruté selon plusieurs critères : « On cherche quelqu’un voulant s’inscrire dans la durée, qui nous ressemble », avait dit Jean Costa, lors de son arrivée. Six mois après, il s’en allait après avoir évoqué sa démission, et avec l’impression de se retrouver dans une impasse sportive et humaine. Il n’était de toute façon pas le premier choix du club, mais Laval n’avait pu s’offrir ses priorités (Olivier Frapolli notamment).
Manuel Pires ? Chipé sous le nez du Stade lavallois par l’AS Monaco après avoir obtenu son BEPF. Le club ne lui avait pas fait signer de contrat.
« Ça passe ou ça casse ! »
François Ciccolini ? Il avait failli s’engager en Grèce, à la tête d’un centre de formation. Quelques points avaient déplu à cet homme de caractère, qui avait préféré mettre le cap sur cette Mayenne inconnue. Après avoir pris Nobilo, « quelqu’un qui ressemblait à Laval », le club avait choisi « quelqu’un de charismatique », avait alors dit Jean Costa.
« Ça passe ou ça casse », avions-nous écrit dans la foulée, pour évoquer ce mariage entre le feu corse et l’eau mayennaise, alors que François Ciccolini avait parfois défrayé la chronique en marge des terrains. Cela a cassé, après un dérapage sous la pluie de Boulogne, un autre au sortir d’un Laval - Drancy électrique.
Laval avait pris de mauvaises décisions
À quelques minutes près, à deux ou trois bras d’honneur près, Jean Costa aurait pourtant vécu un beau vendredi soir. Les recrues du Mercato, appelées pour compenser les manqués précédents, avaient séduit. Keita en marquant, Camara en signant une belle entrée.
Puis le nouveau dégoupillage du coach a rappelé combien Laval avait pris de mauvaises décisions. Depuis novembre 2016, quand Christian Duraincie avait évincé Denis Zanko, mais également depuis l’été 2017…