par Kéru91 » Ven 21 Sep 18, 14:35
Source Ouest-France :
L’attaquant de pointe du Stade lavallois Nicolas Verdier n’a toujours pas marqué à l’aube de cette 8e journée du championnat. Non résigné, c’est même avec le sourire que l’avant-centre reconnaît « ça fait 7 ans que je n’ai pas marqué en National. » En réalité, sa période de disette n’est pas si longue. Entre-temps, le joueur était monté en Ligue 2, avec le Gazélec Ajaccio, puis Brest, et il a aussi évolué en Belgique, jusqu’à son arrivée à Laval, cet été. Entretien.
Nicolas Verdier, 31 ans, attaquant du Stade lavallois.
Comment ça va pour vous avec le Stade lavallois depuis votre arrivée ?
De mieux en mieux. On le voit sur les performances, chaque week-end, il y a de la progression. Maintenant, forcément il me manque ce petit but pour débloquer le compteur et me faire le plus grand bien. Mais tant que l’équipe gagne, ça me va.
Vous travailliez devant le but avec François Ciccolini à l’entraînement. Il vous aide à surmonter ça ?
Il donne de bons conseils, il sait très bien comment ça se passe dans la tête d’un attaquant quand il ne marque pas. Il est très fort là-dessus, pour réussir à me mettre en confiance et que je garde cette confiance acquise avec ces passes décisives. Même sans marquer ça me permet de relever la tête.
Pourtant depuis le début de saison, vous avez eu des occasions de marquer, notamment sur les deux derniers matches. Des regrets particuliers ?
Sur toutes les actions que je loupe, j’ai des regrets. Si c’est raté c’est que ce n’est pas bien fait. Je veux me servir de ces actions pour ne pas reproduire les mêmes erreurs. On l’a vu au dernier match à Cholet où j’ai plus osé frapper, je me suis posé moins de questions que contre Lyon-Duchère.
C’est la première fois que vous vivez une telle situation, avec autant de matches sans marquer ?
Oui. J’espère que ça va venir. Un attaquant, on demande qu’il marque, s’il ne marque pas au bout d’un moment.. .On va essayer d’en trouver un autre. Mais j’ai la chance d’avoir actuellement la confiance du staff et de la direction. Le staff m’aide énormément là-dessus. Il m’explique que ça va venir tout seul, au vu des prestations que je rends. Maintenant il faut que je me concentre aussi sur le travail pour l’équipe, et pas me focaliser sur cet aspect individuel.
Vous avez quand même su vous montrer décisif, comme vous l’avez dit. À Cholet, quand vous vous effacez sur le deuxième but (le coup franc de Bouadla), c’est ce que vous vouliez faire ?
Oui. J’aurais pu essayer de toucher le ballon, mais de dos, vu où j’étais situé, je savais que j’étais en angle fermé. C’était peine perdue, donc j’ai préféré le laisser passer et voir ce qui se passe derrière. Après, je n’ai pas des visions, je n’ai pas vu que le défenseur allait la mettre contre son camp.
Vous avez connu des montées, qu’est-ce qui fait qu’une équipe peut aller au bout ?
Le groupe ! On voit de la bonne humeur, à travers la joie qu’on dégage sur le terrain. Quand on marque, on est tous des gamins, que ça soit les trentenaires ou ceux qui ont vingt ans. On a un groupe solidaire et solide. Si on garde cette mentalité et cette atmosphère dans le groupe, on peut aller au bout.
Ce sont des choses qu’on sent dès le début de saison ça ?
Généralement oui. Après une saison est longue. Quand la concurrence s’installe, il peut y avoir des éclats. Mais ce n’est pas ce que je ressens dans notre groupe.
Le Stade lavallois est désormais premier de National. Ça change quelque chose d’être dans la peau du chassé, et non plus du chasseur ?
Non ça ne change rien. Je pense qu’on est un groupe assez mature pour faire abstraction de cela. Nous, ce qu’on veut c’est gagner tous nos matches. Les uns après les autres. Si on se posait des questions, on ne réussirait pas à gagner dans les dernières minutes comme on le fait. Les jeunes ? C’est à nous de les tirer vers le haut et de les laisser en alerte. Le risque c’est d’avoir un excès de confiance. Maintenant je pense qu’on a des joueurs assez intelligents pour parer à ça.