Certainement plus qu’une joute habituelle, une bataille s’annonce à Le Basser vendredi à partir de 20h00. Les lavallois, frein à main hors de leur base, devront être pied au plancher pour avancer enfin, assumer les ambitions, et balayer le doute qui gagne légitimement les supporters quant à la volonté d’atteindre la Ligue 2 au mois de Mai.

Car avec trois points en trois matchs, soyons lucides, c’est la démonstration d’une équipe incapable de jouer les premiers rôles lorsque la compétition se durcit : comme un coureur qui ne parvient plus à sprinter dans le final alors qu’il se trouve dans le peloton de tête. Déjà à fond les lavallois ? En bout de course ? En suffisance ? Tenus en laisse ? Avec de la réserve ? Alors qu’il ne reste que 10 matchs avant le terme du championnat, l’heure est venue, urgemment de foncer !

Pourtant, l’ironie de la compétition, c’est que le Stade Lavallois est toujours en position d’assaillant, à seulement deux points du dernier fauteuil pour la Ligue 2 ; preuve qu’en haut, les têtes du National y perdent aussi des neurones. Seul Vannes a pour le moment, un pied dehors. Un coup de moue général qui sied bien aux tango. Mais à force de lorgner sans atteindre, d’espérer sans parvenir, de rêver sans réveil, les affres de la saison passée ressurgissent.

Cannes, c’est l’une des équipes en proie au doute actuellement.
Chaque année la même rengaine, mais souvent déçus, cette saison est peut-être la plus cauchemardesque depuis leur descente en National. Récemment amputés de deux points par la FFF suite à des incidents survenus à Coubertin, leur entraîneur Stéphane Paille a également fait les frais de leur déroute. Remercié alors que son équipe fleurtait avec la zone de relégation, il fut remplacé par Patrice Carteron, qui jusqu’alors composa avec les blessés, les suspendus et les mises à l’écart.
Vendredi, pas moins de 14 joueurs seront absents, et pas des moindres, puisque parmi eux, bon nombre de leurs cadres.
A l’aller le Stade Lavallois l’avait emporté sur le fil 3-2, sur un but de Thomas Vauvy dans les arrêts de jeu, lequel a été à la suite du match, jugé par la FFF d’"agresseur supposé", sur Ponroy, et a en conséquence écopé de 18 matchs de suspension. Une sanction que le staff lavallois et le joueur lui même gardent en travers de la gorge, et le match arrive à point nommé pour tâcher de laver ces quelques salissures. Une motivation de plus pour les joueurs, et pour les supporters, qui auront à cœur de remporter le match avec hargne, bien que s’en défende Philippe Hinschberger dans une interview accordée à Ouest France.

Côté Lavallois, l’on peut compter sur le retour de Belaud et de Fabien, en revanche, El Mourabet souffre du ménisque et ne pourra pas tenir sa place en défense, idem pour Ruault. Après cette série de contre performances, les tangos sont dos au mur, dans une situation délicate, et de plus en plus compliquée.

Allez LAVAL