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18 janvier 2011

Entre malchance et bienveillance


Une légère mélodie se fait entendre. Elle montait, à dire vrai, depuis quelques temps. Une partition maussade, presque alarmante, un son strident, disons stressant. Nos musiciens ont pris une leçon par l’avant dernier, et les voilà dans la dernière navette, au fond de l’orchestre. La symphonie stadiste sonne désormais grave, très, grave.
Pire, le chœur entonne encore, toujours, les mêmes refrains.

"Une bonne branlée" note le coach.
Certes.

Et pourtant, il s’est déclaré plus satisfait qu’à Annecy. On peut lui concéder une évolution donc, tant est si bien qu’elle soit dans un sens positif, osons vers le haut.
Aucun but marqué lors des 5 derniers matchs, 2 points pris lors des 6 derniers ; curieuse évolution, tout de même. Et le classement ne laisse pas transparaitre d’évolution non plus.

Résigné, M. Hinschberger : « Ça va bien finir par venir. Et si ça ne vient pas, et bien on descendra... » (Ouest France). Logique et rationnel.
Pas de solutions, donc.

Mais il y a pire, les informateurs principaux se livrent à un véritable mutisme.
Lisez plutôt :
http://www.laval.maville.com/sport/detail_-Football-Arnaud-Balijon-Des-jours-comme-ca-ou-rien-ne-va-_spo-1658197_actu.Htm
Cet article nous apprend, avec éloquence et crédibilité, que la déroute est le fait du ciel, la conséquence de l’infortune, le fruit du hasard.
Pourtant, cette défaite ne relève en rien d’une quelconque transcendance, qu’elle soit de la nature, d’une divinité ou d’un ailleurs. Et elle n’est pas non plus la responsabilité d’Arnaud Balijon.

Cette soupe, le canard nous l’a déjà servie au cours des années antérieures, et parmi les plus sombres. C’est une rhétorique bien connue du paysage médiatique mayennais.

18ème. Si les dirigeants, les médias et le staff s’en remettent à la malchance pour expliquer les actuelles bévues et la situation, c’est qu’ils sont incapables d’établir une analyse structurelle, ou même conjoncturelle. On se satisfera d’abord de cette seconde proposition tant qu’elle apporte le maintien. Quant à la première, elle est absente depuis toujours, du club et des alentours médiatiques.

Empirisme et rationalité !

Médias. "Le retour en avion du président Philippe Jan, Benoit Maurice (membre du Directoire), la presse et les partenaires a été haut en couleurs. Au survol de Laval, vers 20h, l’éclairage de la piste d’atterrissage ne fonctionnait pas. Dans les turbulences, le pilote a dû mettre le cap sur Rennes, où il a stationné l’appareil une heure durant, le temps de ravitailler l’avion en kérosène. Retour sur Laval, où l’éclairage fonctionnait par intermittence, mais où l’avion a fini par se poser, vers 23h." (Ouest France).

A être franc, on se fout des problèmes technico-logistiques dont a été victime l’avion présidentiel.
De deux choses l’une, c’est qu’un tel avion coûte entre 10.000 et 12.000 Euros au club. Il ne s’agit pourtant pas ici d’en faire la pure critique : Après tout, c’est le rôle de M. Jan de mobiliser les sponsors et autres gros sous du département. Sous réserve bien entendu, de répercussions financières ou matérielles pour le club.

MAIS la présence de la presse était-elle nécessaire ? Relations malsaines, lien et accointance répercutés dans les articles et autres publications, biaisés qu’ils sont par ces avantages offerts par le club, en échange de bienveillance journalistique.
Dans ces moments, on comprend la volonté des dirigeants de resserrer les liens familiaux.
Pourtant, l’indépendance ne s’achète pas, ni la critique, et l’instruction ne s’idéologise pas à coup de rétributions en nature.

C’est bien là, le problème du Stade Lavallois. Replié, reclus, il n’importe aucune espèce de réprobation ni ne laisse s’en développer. Et dans cette histoire, la presse a son confort, continuant ses petites chansons douces qui confortent le peuple et protègent le club.

Emile Fl.