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11 mars 2013

Kévin Perrot fait ses preuves


Avec son but contre Guingamp, le numéro 2 Tango couronne une saison où les statistiques font de lui un porte-bonheur de l’équipe. L’équipe qui a « prouvé » beaucoup de choses contre l’EAG, selon le couteau suisse de Laval.

Contre Guingamp, Kévin Perrot a inscrit son premier but de la saison, le second de sa – jeune – carrière. © stade-lavallois.com

En novembre, il formait la paire d’ailiers du Stade Lavallois avec Ludovic Gamboa. Au cours d’un mois couronné de réussite pour les Tango. Ironie du sort, c’est suite à un tacle du franco-portugais à l’entraînement, que Kévin Perrot avait été blessé à la cheville et éloigné des terrains en décembre. Quand Laval s’était décontenancé… Revenu dans l’équipe en 2013, le milieu ou arrière latéral de 23 ans, a fait parler sa polyvalence entre le poste d’arrière et de milieu latéral, tantôt à droite tantôt à gauche. Le lavallois pur-sang a toujours été très apprécié de son entraîneur, qui n’avait notamment pas hésité à le titulariser dès son retour de blessure au milieu, là où l’effectif Tango est pourtant bien garni. Pourtant, Perrot n’avait jamais été décisif… jusqu’à vendredi. Le premier buteur contre Guingamp raconte lui-même sur la webtv du club : « Je vois Bilal qui déborde, le un-contre-un c’est ce qu’il maîtrise le mieux. Moi j’y crois, je coupe au premier poteau, je la prends bien et elle va sous la barre. Ca décante le match. Pour moi c’est bien, car ça permet d’engranger de la confiance ». Et d’être, pour la première fois cette saison, concrètement décisif.

Avec lui le goal-average est de +5, sans lui de -10

Jusque-là, en plus de son couteau-suisse, Kévin Perrot a été l’un des grigris porte-bonheur de son équipe. Les statistiques parlent : sur vingt matchs joués avec Kévin Perrot (19 titularisations et une entrée en jeu contre Auxerre), Laval a gagné cinq fois, pour sept matchs nuls et huit défaites. Quand Perrot n’a pas joué : deux victoires, deux nuls, quatre défaites. Mais c’est surtout dans la « spectacularité » - un terme pas encore dans le dictionnaire, mais fréquemment utilisée dans les émissions footballistiques du groupe Canal – que l’on ressent son apport : avec lui le goal-average est de +5 (29 buts marqués pour 24 encaissés), sans lui de -10 (5 contre 15)… Sa volonté de d’abord bien bloquer son couloir, notamment comme milieu, pour dans un second temps adapter sa projection de l’avant, même comme arrière (cf. Sedan mi-février), est donc précieuse. Et contre l’EAG, il a aussi prouvé qu’il savait faire trembler les filets. Mais pour lui, c’est l’ensemble de son équipe qui a « prouvé » beaucoup de choses : « On a prouvé qu’il n’y a jamais de vérité dans le sport. Personne ne nous voyait gagnant. On a aussi prouvé qu’on pouvait battre n’importe qui, alors que l’on n’avait pas fait des supers matchs à domicile jusqu’à présent ».

Contre Guingamp, Laval a « prouvé » beaucoup de choses, « mais le chemin est encore très long »

Rafler toutes les louanges, ce n’est pas son genre : « On a prouvé que l’on était une équipe, un groupe. Il faut saluer tout le collectif, pas seulement les performances individuelles ». Les siennes sont pourtant, statistiquement et clairement dans l’esprit de Philippe Hinschberger, bien importantes. Et compteront dans une fin de saison où ni lui ni l’équipe, n’a le droit au relâchement. Le numéro 2 Tango le sait : « On a prouvé qu’on pouvait se maintenir dans ce championnat de Ligue 2. Mais le chemin est encore très long. On peut voir au classement que c’est très serré en bas. Tous les matchs seront importants, même à l’extérieur. On est capable d’aller chercher trois points à Tours, chez une équipe de notre niveau ». Il faudra aussi le prouver. Avec très certainement Kévin Perrot de nouveau titulaire au milieu. L’an passé au stade de la Vallée du Cher, il avait inscrit un but injustement refusé. Dans une saison où il avait trouvé officiellement, le chemin des filets une fois : à Sedan, pour une défaite 2-1. Cette fois contre Guingamp, il a mis son équipe sur la voix d’un succès aussi savoureux instantanément, que précieux pour la suite : « Ca nous fait énormément de bien. J’espère que ça va devenir le but le plus important de ma carrière, car je n’en mets pas souvent », conclut-il souriant. Le sourire du (porte-)bonheur.

Charles.T