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23 mars 2013

Yohan Betsch, le disparu ?


Titulaire du début de saison, ne faisant plus que des apparitions de quelques minutes désormais de temps en temps, Yohan Betsch a le malheur d’avoir souvent joué lorsque l’équipe était en berne. Déjà chat noir avant son arrivée en Mayenne, il y devient fantomatique.

Titulaire incontournable en début de saison, Yohan Betsch a de moins en moins joué au fil des mois, jusqu’à devenir fantomatique en 2013. © stade-lavallois.com

Il y a des joueurs comme ça, qui sont sous contrat avec le Stade Lavallois et font partie de son effectif, mais on pourrait avoir tendance à l’oublier si l’on n’y réfléchit pas trop. C’était par exemple le cas de Romain Ciaravino durant une bonne partie de la première moitié de cette saison. De Lhadji Badiane également, même si on a pu encore le croiser aux Gandonnières mardi, mais en tenue de civil, portable à l’oreille, comme complètement détaché du Stade Lavallois et son métier de footballeur. Et puis il y a Yohan Betsch également. L’ancien messin qui a tout de même participé à 19 rencontres cette saison (15 en Ligue 2 dont 8 titularisations, deux en Coupe de la Ligue et en Coupe de France). Mais depuis le début de la deuxième partie de saison, il n’est apparu que deux fois en 2013, pour un total de vingt-huit petites minutes (5 contre Nantes, 23 contre Guingamp). Pas étonnant que, même s’il garde le sourire et prend le temps de venir saluer les supporters, notamment à la sortie des vestiaires à Tours, il ait le masque. Un masque d’Halloween en quelque sorte.

Titulaire incontournable du début de saison, fantôme aujourd’hui

Arrivé librement en provenance de Metz (après une rupture à l’amiable de sa dernière année de contrat en Moselle) l’été dernier, il avait pourtant endossé un costume de titulaire tout joyeux en début de saison, aux côtés d’Anthony Gonçalvès. Losilla et Levrat partis, Adéoti arrivé comme un pari-jeune, Ewolo blessé… La vie souriait au milieu de terrain défensif, qui a fêté ses 26 ans le 18 février dernier. Auteur de performances encourageantes, il avait notamment – déjà à ce moment-là -, la particularité de briller quand l’ensemble de l’équipe sombrait. Notamment lors de la défaite à Nantes, où il avait servi sur un plateau Vincent Le Baron – l’autre disparu de 2013 – pour la réduction du score Tango ; ou lors du match de Coupe de la Ligue face à Angers fin août – probablement son meilleur match lavallois, et paradoxalement, c’est après celui-ci qu’il a commencé à sortir de la lumière. Apparu lors des cinq premières journées, il s’est ensuite progressivement effacé. Même lorsque Philippe Hinschberger avait choisi de mettre en place son 4-3-3 de l’automne, c’est Jordan Adéoti qui était préféré pour épauler la paire quasi-intouchable Gonçalvès-Ewolo. Les suspensions de l’un et l’autre, ainsi que quelques pépins physiques ici ou là, ont permis au numéro 15 lavallois de grappiller du temps de jeu ; qui a aussi dû s’habituer à un rôle de remplaçant de luxe, restant sur le banc tout le match ou n’entrant que pour quelques miettes de la rencontre : 3 minutes lors de la victoire à Sedan, 8 pour celle contre Arles-Avignon.

Yohan Betsch, chat noir de Metz, Strasbourg, Créteil… et Laval

C’est là que le bât blesse : joker durant les bonnes périodes de son équipe, il peut s’appuyer sur des performances plutôt satisfaisantes pour obtenir des titularisations de temps à autre. Mais toujours ou presque, dans des soirs où Stade Lavallois rimait avec désarroi. Notamment lors de ses trois titularisations durant le piètre mois de décembre : Guingamp en Coupe de France, Ajaccio et Le Havre en championnat… Yohan Betsch serait-il le malheureux chat noir du Stade Lavallois ? Peut-être pas que du Stade Lavallois. Son club formateur Metz est tombé en National, Strasbourg (2010-2011) a coulé sportivement et administrativement, Créteil (2008-2010) avait terminé 4e de National en mai 2009... Peut-être Philippe Hinschberger a-t-il récemment consulté en détail le dossier de Yohan Betsch, et le laisse désormais à l’écart les soirs de match. Lui préférant plus que jamais Jordan Adéoti, qui continue de marquer des points (titulaire contre Guingamp et Tours), pour être le nouveau joker de luxe de l’entrejeu – en plus de l’être aussi devenu au poste d’arrière droit, aux dépends de Kévin Perrot. Un chat noir qui devient fantomatique : le chapitre lavallois prend une tournure d’Halloween pour Yohan Betsch. Qui a donc légitimement le masque. Reste à voir comment va se poursuivre l’histoire. Car tout ne pousse pas non plus à une noirceur vampirique ; notamment sa récente bonne entrée contre Guingamp. Et ce soir-là, Laval a gagné.

Charles.T