Tandis que Simon Falette (au second plan) a été écarté du groupe, Jordan Adéoti en profite pour se montrer ; et séduire, en défense centrale. © stade-lavallois.com

Les regrets lavallois étaient incommensurables, après la défaite in extremis à Dijon, qui aurait mérité d’être une victoire Tango acquise auparavant dans le match. Ca aurait mis du baume au cœur des lavallois, qui restaient sur deux rencontres décevantes contre Istres et Arles-Avignon, et dont la semaine d’entraînement a été marquée par la mise à l’écart de Simon Falette et Vincent Le Baron, mardi dernier. Le défenseur prêté par Lorient, adepte des petites colères et coups de pied dans le matériel d’entraînement, qui s’en est tout bonnement pris à son entraîneur cette fois. Motif : il ne voulait pas évoluer avec l’équipe des joueurs souvent cantonnés au statut de remplaçants, lors d’une mini-opposition. « L’attitude de Simon et la qualité de ses entraînements pose question au staff technique depuis un mois (sic). Mardi, il m’a manqué de respect ainsi qu’à ses partenaires qui sont le plus souvent remplaçants. Il a 20 ans, il est titulaire depuis son arrivée à Laval, il n’a pas que quoi se plaindre », avait commenté Philippe Hinschberger pour Ouest-France. Ajoutant : « Je préfère aller à Dijon, et risquer de perdre, avec des gens peut-être un peu moins doués, que d’emmener des gens qui ne sentent pas concernés  ». Au final, Laval a perdu. Pas à cause des changements en défense.

Stosic blessé, Falette écarté ; Adéoti a satisfait

Le coach mayennais n’a pas caché que c’est le manque d’efficacité de l’attaque qui avait coûté très cher à Dijon. Comme il l’a rabâché sur le site officiel Tango. Sur celui du DFCO, on lui attribue ces mots : « Notre défense a donné des signes de solidité ». Il est vrai que Yohan Betsch a assuré aux côtés d’Oscar Ewolo au milieu de terrain, en lieu et place d’Anthony Gonçalvès ; le franco-portugais qui pourrait bien revenir sous peu finalement. Une bonne nouvelle. Mais de la même façon que Philippe Hinschberger digérait mal la maladresse de ses attaquants, pas sur qu’il avale le comportement de Simon Falette. Ecarté de l’entraînement avec le groupe professionnel jusqu’à la fin de semaine dernière. Et là-encore intervient une satisfaction apaisante pour l’entraîneur lavallois. Jordan Adéoti a lui-aussi répondu parfaitement à son intérim, pour sa première titularisation comme défenseur central, aux côtés de Pierre Talmont. Il a marqué à la culotte un Tavares quasiment muet, aussi bien dans les duels physiques, que ses tentatives de décrochements plus vifs. A tel point qu’en début de seconde période, le système dijonnais a été repensé, et est passé d’un 4-2-3-1 à un 4-4-2 avec les sorties de Tavares et Mollet, qui évoluait en numéro 10. Pour les entrées de K.Koné et Jovial. Ce dernier en pointe, qui a lui-aussi subi la loi d’Adéoti dans les duels les ayant opposé.

Favori pour suppléer Falette jusqu’en fin de saison ; et au-delà ?

Du coup, l’intérim d’un soir du béninois en défense centrale, pourrait bien se prolonger. Miodrag Stosic reste une énigme avec sa cuisse et ses pépins physique. Comme l’avenir de Simon Falette. Dont ont sait néanmoins qu’à l’issue de la saison, il s’écrira sans nul doute non pas en Mayenne mais très certainement dans le Morbihan. Le natif du Mans souhaite retourner à Lorient et tenter de s’y imposer. Du coup, Jordan Adéoti pourrait bien en profiter pour se fixer le même objectif au Stade Lavallois. Au poste de défenseur central (?), comme troisième larron suppléant définitivement Falette – même si le recrutement d’un joueur dans le profil du lorientais, gaucher polyvalent, est toujours ciblé. Aux côtés d’un Miodrag Stosic, déjà séduisant sportivement et que l’on espère voir revenir au top physiquement, ainsi que probablement de Pierre Talmont, dont l’heure de la retraite ne devrait pas encore sonner. Et dont l’association avec l’ancien stoppeur de Coulommiers a marqué des points. Aussi bien face aux interrogations de cette fin de saison, qu’en vue de la prochaine. Jordan Adéoti ne l’a pas caché, il préfère jouer dans l’axe. Et son cas risque de bien titiller les méninges de Philippe Hinschberger. Déjà dépanneur de luxe comme arrière droit ou milieu récupérateur, le numéro 12 Tango confirme au fil de ses apparitions, qu’il a les qualités pour grappiller les échelons et s’imposer en Mayenne. Peut-être en défense centrale, plus vite qu’on ne croit.

Charles.T