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31 mai 2013

Le revanchard Antony Robic débarque à Laval


Après Christian Bekamenga, le Stade Lavallois a annoncé l’arrivée d’un second attaquant, plus polyvalent : le vannetais Antony Robic, qui était encore sous contrat dans le Morbihan. Revanchard sur une carrière tumultueuse, il est bien décidé à montrer que les Tango ont eu raison de miser sur lui.

Anthony Robic sort d’une saison à six buts et onze passes décisives avec le VOC. © letelegramme.fr

Avec le départ d’au moins une demi-douzaine d’éléments offensifs, l’attaque apparaissait comme le principal chantier du mercato lavallois. Mais les travaux semblent avancer à merveille : après Christian Bekamenga en début de semaine, le Stade Lavallois a annoncé ce vendredi, l’arrivée du vannetais Antony Robic pour les deux prochaines saisons. Il lui restait un an de contrat avec le VOC, mais l’intérêt lavallois a eu raison de ce transfert. « Ca fait un petit moment que le Stade Lavallois me suivait. Aussi bien quand j’étais à Tours, qu’en CFA, et surtout à Vannes », indique le néo-Tango, dans une interview audio au site officiel. « Laval me connaît très bien, je le sais. J’ai eu Jean Costa au téléphone au début des négociations : il m’a très bien décrit, en me faisant part de l’intérêt lavallois. Ca m’a agréablement surpris, qu’il cerne si bien mon type de jeu, mon profil. Ca m’a rassuré, et me prouve que ce n’est pas une décision hasardeuse de la part de Laval », raconte le franco-portugais de 27 ans. Lui qui sort d’une « saison pleine à Vannes : six buts et onze passes décisives  ». Comme Bekamenga, il est candidat à un costume de goaleador Tango désormais, même s’il pourrait également être une solution d’avantage latérale. « J’ai une préférence pour le côté droit », avoue-t-il. Même si tout ce qu’il veut, c’est jouer au football, en Ligue 2.

Polyvalent, perfectionniste, revanchard, généreux... et râleur

Depuis le début de sa carrière, Antony Robic a entrevu la lumière, mais n’a jamais réussi à vraiment s’y hisser ; jusqu’à cet été. Ce qui n’a fait que sculpter son tempérament de sudiste hargneux, et polyvalent. Comme il le dit lui-même : « Je suis un joueur généreux sur le terrain, avec un tempérament du Sud, ne lâchant rien. Dans le jeu, je suis plutôt un joueur de percussion, qui se projette de l’avant. J’ai une bonne qualité de centre, je peux repiquer si je joue à gauche, je peux aussi jouer devant ». Il peut tout faire, veux tout faire, et le faire bien. Perfectionniste, parfois un peu trop. « Parfois je veux trop bien faire, trop bien donner mon ballon. Alors que je devrais tenter le coup individuellement. J’aime le collectif. Et puis je suis un peu râleur, avec mon tempérament sudiste. Mais rassurez-vous, je ne suis pas quelqu’un de méchant », confesse-t-il. Une rage de vaincre qu’il a aiguisé tout au long de sa carrière, débutée dans son Sud d’origine. « Formé à Martigues quand le club était en D2 », le natif de Marseille rejoint ensuite Toulouse, « pour lancer ma carrière », où il termine sa formation, et entrevoit déjà la lumière, individuelle et collective. « Je suis resté trois ans entre les 18 ans et la CFA, j’y ai gagné la Gambardella. Je suis passé pro un an, avec Elie Baup. Ca ne s’est pas trop mal passé, mais il avait du mal à faire confiance aux jeunes. Et puis son onze de départ tournait bien, il a obtenu la troisième place qualificative pour le tour préliminaire de Ligue des Champions », résume celui qui aura du se contenter d’une place de joker en réserve du TFC.

« Je reviens de loin, je suis heureux de n’avoir rien lâché »

Il rejoint alors l’autre TFC : Tours. La fois où il a été le plus proche de la lumière, sa plus grosse désillusion aussi. « J’y ai fait une première saison pleine, en National, nous sommes montés en Ligue 2... Mais j’ai été blessé, ce qui m’arrive rarement, et je n’avais pas eu la confiance du staff ». Il tente alors un pari à l’étranger : « Je suis parti en Hongrie, à Debrecen : il me proposait un contrat de cinq ans, il jouait la Ligue des Champions. Mais j’ai refusé, préférant revenir en France. J’ai fait six mois en CFA, à Martigues, à côté de Marseille dont je suis originaire », puis Romorantin, en CFA également ; après un fiasco en trois manches en Ecosse et Irlande : quelques semaines au Glasgow Rangers, puis un passage-éclair au Sporting Fingal puis à Shambrock Rovers (où il remporte cependant le championnat irlandias 2011). « Je ne cache pas que cette période a été compliquée, je n’ai pas failli arrêter le foot mais presque. Mais j’y ai toujours cru, rien lâché », clame-t-il. Et après une saison à dix buts et dix passes décisives à Romorantin, « j’ai eu des propositions, dont Vannes qui m’a fait confiance. Et ça s’est très bien passé ». A tel point que le Stade Lavallois en a fait une priorité, quitte à sortir le chéquier. « Je pense pouvoir m’épanouir à Laval. Ils ont eu confiance en moi tôt dans la saison. J’ai envie de leur rendre sur le terrain, en montrant qu’ils ne se sont pas trompés sur moi », assure Antony Robic. Le sudiste au caractère bien trempé, « revanchard » comme il le répète. Surtout par rapport à ses rendez-vous manqués avec le monde professionnel :« J’estime revenir de loin, et quand je vois où j’en suis aujourd’hui, je suis heureux de n’avoir rien lâché ».

Charles.T